Berges de Seine

2008 Quai Le Gallo lettre au CG 92

Sur le quai Le Gallo, « L’Escargot qui flotte », association des occupants des bateaux-logements, AEBB et la ville de Boulogne-Billancourt demandent au Conseil Général des Hauts de Seine de revoir sa copie.

AEBB suit le dossier du Schéma d’Aménagement et de Gestion Durable de la Seine et de ses Berges depuis 2003 et a construit une position commune avec « L’Escargot qui flotte ». Après une visite sur le quai le 19 février 2007, « L’Escargot qui flotte » et AEBB ont obtenu de Madame Dorothée Pineau, maire adjoint de Boulogne Billancourt en charge de l’Urbanisme, des Grands Projets, de l’Environnement et des Espaces verts, conseillère régionale, un soutien efficace dans les réunions avec le Conseil Général. Cependant, le plan décidé par le Conseil Général 92 pour la première tranche de travaux ne respecte pas l’intérêt commun des habitants des bateaux et des usagers promeneurs. Voici le courrier envoyé le 9 Mars 2007 par « L’Escargot qui flotte », en plein accord avec AEBB, à Madame Dorothée Pineau, accompagné d’un plan d’ensemble annoté du quai :

Après avoir pris connaissance du plan, décidé sans concertation par le CG92, pour le quai A.LE GALLO, nous constatons qu’il est entièrement axé sur la promenade, oubliant que des familles y vivent et y travaillent. Ce plan doit et peut être remanié au vu des réalités. Nous apportons donc légitimement notre contribution à ces projets qui pèsent lourdement sur notre vie quotidienne. Le projet ci-joint fait foi de notre approche réaliste, appuyée sur des propositions concrètes ainsi qu’une vision globale intégrant:

1. Une réalité : des habitants (familles et sociétés : au minimum 40 usagers) et leurs besoins.

2. La nécessité d’un désenclavement : ce quai demande à être traité comme partie intégrante de la ville (services aux habitants, esthétique, flux des circulations piétonnes).

3. La cohabitation harmonieuse piétons / stationnement / circulation automobile, qui existe déjà et ne réclame que des aménagements (dont les plantations).

Il décrit le linéaire allant de la sortie de la voie sur berge à la dernière péniche, après le virage, niveau pelouse MAZURA, soit environ 410 m.

1-LES HABITANTS

-UNE RÉALITÉ :

12 Péniches-Habitations installées sur zone autorisée, ceci depuis très longtemps. Au minimum 40 personnes (familles et usagers des sociétés installées sur certaines donc des besoins de vie quotidienne évidents et permanents (dont le stationnement), sans compter les visiteurs. Nous subissons déjà lourdement la pression exercée sur ce lieu par de grosses sociétés ; il n’est pas acceptable de laisser évacuer notre présence, et entraver sans nécessité nos activités : des emplacements de parking nous sont indispensables.

-UN BESOIN : LE STATIONNEMENT :

Il est réalisable et utilisable en toute sécurité pour : 16 emplacements (voitures) de 5 mètres : 12 entre la sortie voie sur berges et le feu devant THOMSON ; 4 après le passage-piétons (la suppression du poteau électrique 50km/h et des flèches parfaitement inutiles et en panne, libère ces emplacements), 2 emplacements motos/vélos (en longueur, sur le linéaire précédant le feu). -Ces emplacements doivent être prévus pour 1 seule voiture, afin d’en garantir la bonne utilisation. -La longueur de 5m permet la sécurité de la manœuvre et du déchargement. -Ils s’inscrivent dans le plan – tous les 8m – d’installation des arbres et respectent le verdissement du Quai. -Ils n’occupent qu’une faible partie du linéaire envisagé : moins de 100m sur 410m. -Ils sont matérialisés sur le plan d’aménagement joint.

2-LE DÉSENCLAVEMENT

Le QUAI LE GALLO est une voie urbaine mais excentrée. Cette ambivalence demande un traitement spécifique : On ne peut déclarer « promenade uniquement réservée aux piétons/vélos » une voie urbaine bordée d’habitations.

  • Nous dénonçons l’enfermement crée par des barrières par ailleurs non intégrées à l’esthétique du mobilier urbain de notre ville.   D’autres protections (croix de St André par ex.) peuvent convenir.
  •  Nous demandons la création d’un passage-piétons /nbsp;feu tricolore au niveau du n°48 : -la traversée donne un accès logique à la ville (commerces, métro / Quai), -permet une sortie sécurisée de la contre-allée face au 48/50, -renforce la pacification de la circulation.
  • Nous proposons le changement de sens de la rue Béranger : Il permettrait l’évacuation des véhicules rejoignant le centre-ville tout en évitant l’apport actuel de ceux venant de la rue de Sèvres. ; ceci afin de désengorger la bretelle montant au Pont de St Cloud.

3-AMENAGEMENTS de VOIRIE

Au-delà du stationnement, nous proposons des aménagements concrets, respectant toutes les parties, les habitants actuels comme les nouveaux visiteurs supposés.

TROTTOIRS

-L’élargissement (utile ?) du trottoir par une seconde bordure de grés est-il bien roulant ? Qui sera en charge de son entretien ? -Cet élargissement est sans objet si les poteaux ne sont pas supprimés en premier lieu (enfouissement des réseaux). Ils sont d’évidence la principale gêne et dangereux.

ESCALIERS

-L’ouverture du muret serait une solution de bon sens : d’évidence, étant inexistant en de nombreux endroits, son efficacité est très contestable et contraire à la stratégie actuelle de VNF en cas de crue. -Existe-t-il d’autres solutions viables ? À étudier.

ENCARTS POUBELLES

Seulement 3 encarts sont prévus pour 24 poubelles, soit 8 par encart, grandes et petites. -La répartition est insuffisante : 3 sur 41O mètres, et néglige la partie située après le passage piétons. Un 4ème encart est nécessaire qui figure sur notre plan. -L’accumulation de poubelles en entrave l’accès et l’entretien. Qui esten charge du nettoyage ? Quelle fréquence de nettoyage ? -Quelle surface occupent-ils, sont-ils situés à l’écart des sorties des Péniches ?

SIGNALISATION-RADAR

RADAR: il est indispensable de le conserver : il protège efficacement le passage-piétons et fait ses preuves tous les jours, la circulation est pacifiée. POTEAU 5Okm/h : totalement inutile, de plus il n’a jamais fonctionné. Sa suppression libère 4 stationnements à un endroit nécessaire.

Nous espérons que ces demandes et observations concrètes et réalistes seront prises en compte. Nous avons étudié avec précision les possibilités réelles et connaissons les besoins légitimes du lieu et de ses habitants. Ces propositions s’intègrent à la cohabitation des divers usagers. Nous attendons dès à présent du Conseil Général information, concertation sur l’évolution du projet, avant toute nouvelle intervention, ainsi qu’un calendrier des actions prévues. Nous ne doutons pas, Madame, de votre efficacité et de votre intérêt pour ce dossier qui pourrait servir de base de réflexion pour un aménagement équilibré des quais de notre ville.

Cordialement,

Frédérique Robiaud Secrétaire Générale