Ile Seguin

Ile Seguin – Nouvel épisode

Ile Seguin

I. Historique :
a. AEBB suit l’aménagement de l’île Seguin depuis plus de 10 ans.
b. AEBB faisait partie de la commission de concertation mise en place en 2004 et dissoute en 2008 par le nouveau maire de Boulogne, Pierre –Christophe Baguet. C’est ainsi qu’avait été élaboré le PLU de 2004.
c. AEBB avait déposé un recours contre le PLU de 2011, lequel fut annulé par le Tribunal Administratif en juillet 2013.
d. En décembre 2013, AEBB a déposé un recours contre le PLU 2013 (délibération n°9 du 4 juillet) pour des raisons juridiques, en particulier, son incompatibilité avec le PLU 2004 en vigueur. Elle avait le devoir d’agir ainsi compte-tenu de son implication antérieure et de son objet même : la qualité de l’environnement à Boulogne-Billancourt.
e. AEBB avait auparavant saisi le maire par un recours gracieux demeuré sans réponse.
f. Faute de concertation, AEBB a donc été contrainte de saisir à nouveau le tribunal.
g. Le jugement est attendu en cette fin d’année 2015.

II. La concertation nécessaire
Personne n’ignore la situation financière de la SAEM devenue SPL et de la ville dans cette affaire. AEBB est une association boulonnaise et comme telle, elle a à cœur de trouver une issue favorable à l’intérêt général.

III. Comment ça s’est passé:
En juin 2015, le maire de Boulogne a engagé une « concertation » aussi tardive qu’urgente avec les requérants.
Son objectif : obtenir le retrait des recours en 1 mois.
AEBB a accepté cette « concertation » dans le but de parvenir à un accord préservant l’intérêt général.
Il y avait 3 commissions pour donner un aperçu complet de la situation : financière, administrative et urbanistique. Il s’agissait de réunions d’information et d’échanges sans compte rendu ou verbatim. Nous les avons demandés, un compte rendu final fut produit par la SAEM qui n’a pas obtenu l’accord des parties. La programmation architecturale et urbanistique, sa conséquence financière et le calendrier d’exécution ne pouvaient être traités par ces commissions bien que la ville/SAEM aient martelé l’objectif de ces commissions : Nombre de m², équilibre financier et urgence des décisions. AEBB, ni architecte, ni urbaniste comme association d’environnement, n’a pas vocation à jouer à Minecraft ou Sim City !

  • IV. Position d’AEBB :
    Les conditions répétées par AEBB : Conserver quoi qu’il arrive une exigence environnementale, qui tienne compte de l’inscription de l’île dans son paysage encaissé, près d’une berge densément urbanisée, d’axes routiers majeurs et de coteaux, poumons verts pour les habitants
    En conséquence :
    a. AEBB ne se crispe pas sur des seuils symboliques de m² constructibles, ni sur leur destination, ni sur les moyens à mettre en œuvre, mais sur les seuls objectifs d’INTERET GENERAL, et exige une organisation concertée des m² construits pour :
  •  Préserver des perspectives et des dégagements à travers l’île de la berge aux coteaux ; et limiter la hauteur des constructions
  • Tenir compte de l’engorgement préexistant des axes routiers et des nuisances induites (bruit, qualité de l’air, sécurité routière)
  • Parvenir à une conception globale de l’aménagement de ce territoire spécifique, en harmonie avec son environnement. L’île Seguin doit être un point de convergence dans cette boucle de la Seine, et non un mur frontalier.

    b. AEBB ne revendique pas la maîtrise d’ouvrage de l’île Seguin :

  • Il appartient à la Ville et aux membres de la SPL d’en définir la programmation.
  • En l’occurrence, AEBB ne tient qu’au rappel de la mémoire industrielle de l’île, prévu dans tous les projets depuis l’origine
Ile Seguin usine Renault
Ile Seguin mémoire

V. On progresse, mais on n’est pas au bout :
AEBB ne peut accepter en l’état le projet de protocole annexé à la délibération n°1 du conseil du 24 septembre 2015 pour des raisons évidentes :
a. Une absence de définition et de clarification des références, pour des sujets tels que les volumes, les hauteurs et les implantations. Si on ne s’entend pas sur les mots, on ne peut s’entendre sur les référents.
b. L’absence d’une vision d’ensemble de l’aménagement comprenant les constructions, les trafics et déplacements, et les transports
c. La non prise en compte des motifs d’annulation du PLU de 2011 par le Tribunal Administratif.
En conclusion : Les difficultés financières réelles de la Ville et de la SAEM ne doivent pas obérer le cadre et la qualité de vie des populations à venir. Nous ne voulons pas d’une architecture comptable.
C’est pourquoi conformément à son objet, AEBB continuera à contester par tous moyens une opération qui conduirait au bétonnage aveugle de ce territoire, mais reste prête à accepter un accord qui tiendrait compte des présentes observations.

Dans cette affaire, pas moins de 5 associations et de nombreux particuliers ont encore de nombreux points à discuter entre eux et avec le maire : témoin le site Riverains de l’Ile Seguin.

Un commentaire

  • Philippe

    Vous dites que les difficultés financières de la ville et de la SAEM sont réelles et sérieuses.
    Pourtant le BBI nous répète que la situation de Boulogne Billancourt est excellente , voire exemplaire.
    Lors d’un conseil municipal, Gaborit avait révélé la perte de 50 millions d’€ dans les comptes de la SAEM au 31 décembre 2013, comptes consultables au Greffe du Tribunal de Commerce. Est-ce vrai?
    Comment sont les comptes au 31/12/2014?
    Si la perte de 50 millions d’€ au 31.12.2013 est avérée, donc au moins la même au 31.12.2014 (peut être plus?), quelle est l’incidence sur les comptes de Boulogne Billancourt?
    Quand vous dites ne pas vouloir d’une architecture comptable, est-ce la crainte d’une règle de trois qui bétonnerait l’île Seguin pour combler le trou?
    Vous en dites trop ou pas assez!
    Je comprends que la négociation ne permette pas de tout dire, mais j’aimerais votre engagement de transparence a posteriori.
    Si la situation financière est aussi grave, les boulonnais doivent savoir:
    – à qui la faute
    – qui paye et comment
    – quelles sont les voies judiciaires contre les responsables